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Étude de fonctions : Limites et asymptotes
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Chapitre 1 | |||
Leçon : Étude de fonctions | |||
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Retour au | sommaire | ||
Chap. suiv. : | Taux de variation |
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Que se passe-t-il lorsque x devient de plus en plus grand, autrement dit, lorsque x tend vers l'infini ?
f(x) tend également vers l'infini.
On note : .
On énonce : « la limite de f(x) quand x tend vers est égale à
».
De même, nous pouvons écrire : .
Intéressons-nous maintenant à une valeur précise de x. Par exemple, pour x = 4, f(x) = 8. Mais alors si x tend vers 4, f(x) va s'approcher de plus en plus de f(4) = 8 : .
Si a est un réel quelconque, on a bien : .
Lorsque x devient très grand, nous pouvons concevoir que devient très petit, se rapprochant de 0 :
.
De même, quand x prend des valeurs négatives très petites, .
|
or nous savons que :
|
donc |
Plus généralement, calculons la limite d'une fonction polynôme :
Soit
|
Or, lorsque 0 < j < n :
|
Nous retiendrons qu'une fonction polynôme se comporte, aux infinis, comme son terme de plus haut degré.
Cf admet une asymptote horizontale d'équation y = l au voisinage de
L'asymptote d'une courbe représentative d'une fonction dans un plan est une droite qui partage une limite commune avec la fonction étudiée. L'équation de cette asymptote dépend de la situation de la limite commune (en l'infini ou en un point...)
ou
si et seulement si tout intervalle avec λ un nombre réel contient toutes les valeurs de f(x) pour x suffisamment petit.
ou
si et seulement si tout intervalle avec λ un nombre réel contient toutes les valeurs de f(x) pour x suffisamment petit.
On dit que f tend vers l quand x tend vers a si et seulement si tout intervalle ouvert contenant l contient aussi toutes les valeurs de f(x) pour tout réel x de I assez proche de a. On écrit :
Si (ou
) alors Cf admet une asymptote verticale d'équation x = a au voisinage de
.
Si a > 0 | Si a < 0 |
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avec
Soit f et g deux fonctions définies sur un intervalle du type (ou
) avec λ un nombre réel telles que pour tout x appartenant à cette intervalle,
.
Si alors
Soit f, g et h trois fonctions définies sur un intervalle du type (ou
) avec λ un nombre réel telles que pour tout x appartenant à cette intervalle,
.
Si avec a un nombre réel ou
ou
alors
Regardons la courbe représentative de la fonction inverse.
Cette courbe, lorsque x est de plus en plus grand ou de plus en plus petit, se rapproche de l'axe des abscisses mais sans la toucher. Cette dernière est en fait une asymptote horizontale de la fonction inverse.
De même, la courbe se rapproche également de l'axe des ordonnées, sans jamais la croiser, lorsque x tend vers 0. Nous avons là une asymptote verticale de la fonction.
Dire que la courbe représentative d'une fonction f se rapproche d'une droite horizontale d'équation y = a quand x devient très grand (ou très petit) signifie que f(x) tend vers la valeur a quand x tend vers l'infini.
Ainsi, la droite est asymptote horizontale de f si et seulement si
.
Quand la courbe représentative de f rapproche d'une droite verticale d'équation , c'est f(x) qui tend vers l'infini cette fois, lorsque x se rapproche de cette valeur b.
On a :
Chercher une asymptote horizontale d'une fonction revient à calculer la limite en de cette fonction.
Lorsqu'il y a une asyptote verticale en x = b, la courbe de la fonction ne touche pas la droite, et donc f(b) n'est pas définie ; il s'agit d'une borne du domaine de définition de la fonction.
Chercher une asymptote verticale d'une fonction revient alors à calculer les limites aux bornes du domaine de définition de cette fonction.
Soit fune fonction définie sur un intervalle (ou
) avec λ un nombre réel telle que l'on ait :
Alors la droite d'équation y = ax + b est une asymptote oblique à la courbe représentative de f au voisinage de (ou
)
Les lettre a, b et c désignent soit des nombres réels, soit soit
.
Soit la fonction composée définie sur un intervalle I contenant a, ou dont a est une borne.
Si et si
alors
Chapitre 2 | |||
Leçon : Étude de fonctions | |||
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Chap. préc. : | Limites et asymptotes | ||
Chap. suiv. : | Continuité |
Si f est définie en a et en a + h alors le taux de variation t de f entre a et a + h est : (avec h ≠ 0)
La limite du taux de variation est égal au nombre dérivé de f en a.
Chapitre 3 | |||
Leçon : Étude de fonctions | |||
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Chap. préc. : | Taux de variation | ||
Chap. suiv. : | Nombre dérivé de fonctions |
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Si une fonction f est continue en a alors f est définie en a et admet une limite finie en a qui est f(a).
Soit f une fonction définie sur un intervalle I et a un nombre de I. On dit que f est continue en a si et seulement si :
ou
.
Sinon, f est discontinue en a.
f est continue sur l'intervalle I si et seulement si, f est continue en tout nombre de I.
f est continue sur l'intervalle I signifie que l'on peut tracer la courbe de la fonction f sur I sans avoir à lever le crayon de la feuille.
Toutes les fonctions
sont définies et continues sur
. Par conséquent, toutes les fonctions polynômes sont définies et continues sur
. Les fonctions rationnelles sont continues sur tout intervalle où elles sont définies. La fonction sinus et la fonction cosinus sont continues sur
. La fonction racine carrée est continue sur
.
Soit f et g deux fonctions définies sur un intervalle I, soit a un élément de I où f et g sont continues. Alors leur somme f + g , leur produit et leur quotient
(si g(a) ≠ 0) et toutes fonctions du type kf , (
) sont des fonctions continues en a. Ceci est démontrable par les propriétés sur les limites.
Soit f et g deux fonctions définies et continues sur un intervalle I. Alors leur somme f + g , leur produit et leur quotient
(si g(x) ≠ 0
) et toutes fonctions du type kf , (
) sont des fonctions continues sur l'intervalle I.
Soit f une fonction définie dans un intervalle I contenant le nombre a et g une fonction définie sur un intervalle J contenant f(a). Si f est continue en a et si g est continue en f(a) alors, est continue en a.
Si f est définie et continue sur un intervalle I et si g est définie et continue sur un intervalle J contenant f(I). Alors, est définie et continue sur I.
Si et si g est continue en l alors,
.
Si f est une fonction définie et continue sur un intervalle I et si a et b sont deux nombres de I alors, pour tout nombre k compris entre f(a) et f(b) il existe au moins un réel c compris entre a et b tel que f(c) = k.
Si f est une fonction définie, continue et monotone sur l'intervalle [a;b], a < b. Alors, pour tout nombre k compris entre f(a) et f(b) il n'existe qu'un seul nombre c compris entre a et b tel que f(c) = k.
L'équation f(x) = k a une et une seule solution dans [a;b].
Si f est une fonction définie, continue et strictement monotone sur un intervalle I et si α et β sont les limites de f aux bornes de cet intervalle (α et β sont des nombres, ou
). Alors, pour tout réel k strictement compris entre α et β, il existe une et une seule solution à l'équation f(x) = k.
Chapitre 4 | |||
Leçon : Étude de fonctions | |||
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Chap. préc. : | Continuité | ||
Chap. suiv. : | Dérivation |
Soit t le taux de variation de f entre a et a + h
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Soit f une fonction définie sur un intervalle I et soit a un nombre de I. On dit que la fonction f est dérivable en a si et seulement si Il existe un nombre réel m tel que l'une des deux propositions suivantes soit vérifiée :
où φ est une fonction telle que
On suppose que
On pose .
avec
Le nombre réel m est appelé nombre dérivé de f en a. Ce nombre dérivé est noté .
"f est dérivable en a"
(avec
)
or
"f est continue en a"
Soit f une fonction dérivable en a et soit C sa représentation graphique. La tangente à la courbe C au point A(a;f(a)) admet pour équation .
Si alors la droite d'équation x = a est une tangente verticale au point A(a;f(a)) à C mais f n'est pas dérivable en a.
est le coefficient directeur de la tangente donc une équation cette droite est :
. A(a;f(a)) appartient à la tangente donc ses coordonnées vérifient :
donc une équation de la tangente est :
Chapitre 5 | |||
Leçon : Étude de fonctions | |||
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Chap. préc. : | Nombre dérivé de fonctions | ||
Chap. suiv. : | Fonction dérivée |
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Définition no 1 |
On dit qu'une fonction f est dérivable en x0 si la limite ![]() existe. Dans ce cas, on appelle cette limite dérivée de f en x0 et on la note |
Définition no 2 |
On dit que f est dérivable sur un intervalle I si elle est dérivable en tout point de I et on note La dérivée de et par récurrence, on définit la dérivée nième de f, notée f(n). |
Attention à ne pas confondre avec la puissance nième de f, notée fn, avec la dérivée nième notée f(n).
La définition suivante est souvent utile:
Définition no 3 |
On dit que f est n fois dérivable sur un intervalle I si elle est n fois dérivable en tout point de I; on dit que![]() ![]() Donc |
Théorème |
Toute fonction f dérivable en x0 est continue en ce point. |
Attention! La réciproque est fausse. Par exemple la fonction est continue en x = 0, mais elle n'est pas dérivable en x = 0. Ici encore, prudence: il existe des fonctions continues sur
qui ne sont dérivables en aucun point! On ne peut pas toujours "faire un dessin".
Théorème |
Si f est dérivable en g(x) et g est dérivable en x, alors fog est dérivable en x et |
Démonstration
Nous devons montrer que
Posons h' = g'(x)h + hε(h). Nous noterons (3) cette égalité. On a bien .
d'après (1)
d'après (2)
d'après (3)
Ainsi
car et on a bien
.
Remarque
Il existe une démonstration de ce théorème, apparemment plus simple, qui utilise l'"astuce" , mais cette démonstration est moins bonne que la précédente car elle suppose que
pour tout x au voisinage de a, ce qui n'a aucune raison d'être !!!
Chapitre 6 | |||
Leçon : Étude de fonctions | |||
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Chap. préc. : | Dérivation | ||
Chap. suiv. : | Étude de fonctions |
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On dit qu'une fonction f est dérivable sur un intervalle I si et seulement si elle admet un nombre dérivé en tout nombre réel de I. La fonction qui à tout nombre réel x de I associe le nombre dérivé est appelée fonction dérivée de f et est noté
.
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I et sa fonction dérivée.
,
avec
Posons et
On a donc :
de plus donc lorsque Δx devient infinitésimal, on écrit :
on note aussi :
Définition : Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I. Si sa fonction dérivée est dérivable sur cet intervalle I alors elle admet une fonction dérivée sur I appelée dérivée seconde de f et notée
.
On dit alors que f est deux fois dérivable sur I. On peut ainsi définir les fonctions dérivées successives de f sur I si elles existent. On note f(3) la fonction dérivée troisième de f sur I. Pour tout entier n on note f(n) la dérivée n-ième avec et
.
Avec la notation différentielle on écrit
...
Soit u et v deux fonctions dérivables sur un intervalle I
Opération | Dérivée |
---|---|
Somme | ![]() |
Produit | ![]() |
Produit par un réel | ![]() |
Carré d'une fonction | ![]() |
Cube d'une fonction | ![]() |
Inverse ![]() ![]() |
![]() |
Quotient ![]() ![]() |
![]() |
Remarque : Les fonctions polynômes et rationnelles sont dérivables sur tout intervalle de où elles sont définies
Soit deux fonctions définies et dérivables sur .
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I et g une fonction dérivable sur un intervalle J tel que . Alors
est dérivable sur I et on a
or
donc
donc
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle I. Pour tout entier naturel n
.
Si u est strictement positive sur I
Soit une fonction f définie et dérivable sur un intervalle I.
Soit une fonction f définie et dérivable sur un intervalle I de et x0 un nombre de I. Si f admet un extremum local en x0 alors
.
![]() |
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![]() |
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![]() |
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![]() |
|
![]() |
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u > 0 | ![]() |
Soit ![]() Soit ![]() ![]() Soit ![]() ![]() |
![]() |
![]() ![]() |
![]() |
![]() |
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![]() |
Chapitre 7 | |||
Leçon : Étude de fonctions | |||
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Chap. préc. : | Fonction dérivée |
L'étude de fonctions est une synthèse de toutes les notions entourant les fonctions. Il s'agit, à partir d'une expression donnée, de connaître son comportement et sa nature de manière théorique. L'étude d'une fonction a de nombreuses applications, elle s'applique à l'économie pour calculer le rendement de la production d'un produit, en physique pour étudier un phénomène en fonction du temps, de l'espace, en biologie, et dans de nombreux autres domaines. Nous allons dans la suite progresser en détaillant précisément le plan d'étude d'une application nommée f.
L'étude suit un plan logique et rigoureux.
Parité: on regarde (c'est important) d'abord si l'ensemble de définition est symétrique par rapport à l'origine. Ensuite on cherche f(-x), on regarde si c'est égal à -f(x) (fonction impaire) ou à f(x) (fonction paire). Attention, cette recherche doit être effectuée seulement si la parité paraît plausible (si f(x)= exp(x) ce n'est pas utile: e − x = 1 / ex). L'existence d'une parité permet de n'étudier la fonction que pour les réels positifs, et d'en déduire les variations pur x négatif. Périodicité: on cherche un réel T tel que f(x+T)=f(x) ou plus généralement f(x+kT)=f(x) où k est un entier relatif. Ici aussi, il ne faut pas chercher inutilement ce genre de simplification. Le cas le plus courant (98% des cas) concerne les fonctions trigonométriques (cosinus, sinus, ...). De même, cette simplification permet d'étudier f sur un intervalle [x;x+T].
Prochains développements (en cours d'écriture):
Cette étude permet de dresser le tableau de variations qui récapitule toute l'étude. Un exemple d'étude de fonction se trouve ici:
Exercice | |||
Leçon : Étude de fonctions | |||
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Cet exercice est de niveau 11. |
Soit u une fonction définie sur dont on donne le tableau de variation :
Déterminer le tableau de variation des fonctions suivantes :
On pose les fonctions ƒ et u, définies sur par :
On note et
les courbes représentatives de ƒ et u dans un repère orthonormé
donné.